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 LES FEMMES DANS LA MAIN-D'ŒUVRE

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Total War

La participation canadienne à la Seconde Guerre mondiale (1939-45) est définie comme une « guerre totale ». Toutes les ressources disponibles – tant humaines que matérielles – ont été canalisées dans l'effort de guerre. Cela a entraîné des changements drastiques dans la vie quotidienne de nombreuses Canadiennes. Alors qu'il leur était interdit de servir dans des rôles de combat actifs, les femmes canadiennes ont contribué de multiples façons. Leurs occupations en temps de guerre à l'extérieur de la maison comprenaient: le travail en usine, les soins infirmiers, l'enseignement, le bénévolat, le travail agricole, les tâches de bureau, l'enrôlement dans les branches féminines des forces armées, etc. Cela s'ajoutait à leurs responsabilités domestiques. Alors qu'un nombre croissant d'hommes partaient à l'étranger, les femmes du « front intérieur » se sont mobilisées pour faire le travail nécessaire et combler les lacunes.

Cependant, il est important de comprendre que toutes les femmes n'ont pas vécu les années de guerre de la même manière. Bien que son sexe ait toujours été un facteur, la race, l'origine ethnique, la religion, la situation géographique ou le statut économique d'une femme ont également influencé sa réception dans le domaine public. Par exemple, les efforts des femmes autochtones ont été limités par les effets du racisme institutionnel. Les femmes d'origine japonaise ont été classées comme « étrangères ennemies », et celles de la côte ouest ont été déplacées de force plus à l'est et surveillées. L'expérience féminine canadienne de la guerre n'est pas un récit unique, mais plutôt des milliers d'histoires individuelles dans lesquelles des modèles communs peuvent être trouvés.

Entrer sur le marché du travail

Le changement le plus évident pour les femmes pendant la guerre a été la possibilité d'avoir un emploi rémunéré à l'extérieur de la maison. En 1939, 600,000 1944 Canadiennes travaillaient à l'extérieur de la maison. En 1.2, ce nombre a doublé pour atteindre 1942 million. Dans une société qui croyait encore que les femmes appartenaient le plus souvent aux sphères domestiques, il s'agissait d'un événement sans précédent. En mai XNUMX, le Département du service sélectif national crée même une division féminine pour placer les femmes dans les secteurs qui ont le plus besoin de main-d'œuvre. Les exigences de la guerre étaient plus fortes que les normes sociétales.

L'économie de guerre en plein essor a nécessité des travailleurs supplémentaires pour combler une pénurie de main-d'œuvre sans cesse croissante. Partout au pays, les femmes ont occupé des postes jugés appropriés pour leur sexe, notamment en tant que secrétaires, commis, infirmières, gardiennes, emballeuses de fruits et enseignantes. Alors que les femmes occupaient depuis longtemps ce type de rôles, le nombre de femmes entrant dans le travail salarié à l'extérieur de la maison a considérablement augmenté.

Cependant, les circonstances de la guerre leur ont également permis d'accéder à des rôles traditionnellement considérés comme masculins. Les femmes acceptaient habilement le travail rémunéré dans les usines, les chantiers navals et les fermes. Cette perturbation des normes de genre au Canada était très préoccupante pour certains. Une crainte générale que les femmes puissent perdre leurs « qualités et priorités féminines » à cause d'un travail non traditionnel n'était pas rare. Les femmes travaillant dans les usines ou les chantiers navals étaient fortement incitées à maintenir leur féminité. Ces messages ont été véhiculés à travers des conférences, des articles de magazines et l'ouverture de salons à proximité de leur lieu de travail. S'efforcer de rester « séduisants » était un acte patriotique au même titre que le travail qu'ils avaient entrepris.

L'évolution la plus frappante a peut-être été l'entrée des femmes dans les forces armées. Les trois services (armée, marine, aviation) ont créé leurs propres divisions féminines. Ces divisions étaient distinctes des femmes qui servaient comme infirmières – le seul rôle militaire qui avait été offert aux femmes dans tous les conflits précédents qui avaient vu l'implication du Canada. Il s'agissait de rôles strictement non combattants avec des femmes travaillant comme cuisinières, secrétaires, mécaniciennes, lectrices de cartes, chauffeurs, etc. La majorité de ces femmes enrôlées ont servi au Canada, mais certaines sont allées outre-mer.

TRAVAIL NON RÉMUNÉRÉ

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Travail non rémunéré

Alors que l'emploi rémunéré des femmes était un élément essentiel de l'effort de guerre du Canada, le travail non rémunéré des femmes était leur plus grande contribution globale. Les femmes ont fait du bénévolat de diverses manières, souvent en plus de leur travail rémunéré ou de leurs tâches ménagères. Pour les femmes, « faire sa part » signifiait souvent assumer un certain nombre de responsabilités.

Une tâche courante consistait à préparer des articles à expédier outre-mer, comme tricoter des chaussettes pour les soldats canadiens ou des couvertures pour les civils britanniques. Ils ont organisé des danses et des événements pour collecter des fonds pour une variété d'organismes de bienfaisance et de campagnes fédérales de financement de la guerre. Les femmes ont fait preuve d'impressionnantes prouesses d'organisation par des actions telles que la gestion de centres de loisirs pour divertir les soldats stationnés au Canada. Ils ont appris les compétences de base en secourisme et dans les métiers pendant leur temps libre. Il ne fait aucun doute que ce travail non rémunéré (et souvent négligé) mérite sa juste part de crédit pour avoir mené les Alliés à la victoire.

L'absence des hommes a également modifié les responsabilités domestiques des femmes. Auparavant, les hommes étaient à la tête de la maison ; celui qui s'occupe de l'entretien de la propriété et des finances de la famille. Ces tâches incombaient désormais aux femmes, qui devenaient seules gérantes de leur famille. Qu'il s'agisse de couper du bois ou de prendre des décisions budgétaires, le travail non rémunéré des femmes au foyer n'en était pas moins essentiel au maintien de la société canadienne en temps de guerre. Peut-être plus important encore, d'innombrables femmes se sont retrouvées seules pour élever (et discipliner) leurs enfants, souvent tout en assumant les responsabilités supplémentaires susmentionnées en temps de guerre. Comme toujours, on craignait généralement que cela n'entraîne la délinquance générale de la prochaine génération de jeunes.

 UNE NOUVELLE ÈRE?

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L'histoire de Mary Elizabeth White

Une jeune femme qui grandit pendant la Seconde Guerre mondiale

Toutes ces nouvelles opportunités et responsabilités pour les femmes donnent l'impression que la Seconde Guerre mondiale a été un moment décisif pour l'égalité des sexes. Cependant, il s'agit d'une idée fausse courante dans la mémoire populaire. Les années d'après-guerre ont vu un renversement spectaculaire de la dynamique de la famille nucléaire. La majorité des femmes ont été chassées du marché du travail pour faire de la place aux vétérans masculins de retour – un retour à la sphère domestique et aux normes de genre traditionnelles.

Un autre problème avec la façon dont nous pouvons collectivement nous souvenir des femmes en temps de guerre est que ces perceptions sont façonnées sur un récit à prédominance blanche, de classe moyenne et anglophone. Toutes les femmes canadiennes n'avaient pas accès à des chances égales, beaucoup étaient exclues en raison de leur race, de leur origine ethnique, de leur religion, de leur situation géographique ou de leur statut économique. La diversité canadienne signifie qu'il n'existe pas de récit unique de la guerre. Au lieu de cela, nous devons regarder de plus près pour identifier les similitudes et les divergences.

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